Description Longue :
L'église Notre-Dame de Boresse est citée pour la première fois en 1098, l'édifice actuel peut remonter à cette période. Elle est fortifiée vers 1443 (autorisation royale) mais perdra sa surélévation au cours des Guerres de Religion. Elle subit des aménagements et réparations au cours du XIXe siècle : fort rabaissement du sol alentour, réfection du pignon de la façade, construction de la voûte en brique du chœur. En 1966, une grande partie du mur sud de la nef s'écroule et il est remonté en moellons. L'église de Boresse, longue d'environ 21 m, présente un plan simple : nef unique, travée forte surmontée d'un clocher carré, chœur légèrement désaxé vers le nord, à travée droite et abside demi-circulaire. La façade-écran concentre l'essentiel du décor sur deux registres : porte encadrée de deux arcades aveugles au premier, série de trois baies aveugles d'égale grandeur au deuxième. Les piédroits sont à colonnettes engagées à chapiteaux épannelés et les arcs plein cintre, à deux rouleaux légèrement moulurés sur l'arête. Nef et travée du clocher sont en moellons et les baies élancées ont été maladroitement réparées / seule celle du mur nord de la nef, murée, est intacte. L'abside, en pierre de taille, est raidie par des pilastres plats. Il n'y a aucune corniche mais seulement un toit très débordant. Le mur extérieur nord, aujourd'hui abrité par un bâtiment en appentis sur l'église, présente des vestiges de litre funéraire (blason peint). L'intérieur présente un sol uniforme de vieilles tomettes et des murs blanchis et parfois ornés d'un faux appareil à traits rouges. La nef reçoit un plafond lambrissé peint en gris, le chœur un berceau et un cul de four en brique. La travée intermédiaire sous clocher est encadrée par des supports composés de deux ou trois colonnes à bases moulurées et chapiteaux épannelés. Elle est couverte d'une voûte à ogives primitives, constituée de trois tores / la clef a été refaite en 1890. L'église Notre-Dame de Boresse présente une architecture sobre mais très homogène, héritée principalement de l'époque romane et dont on trouve quelques autres exemples en Haute-Saintonge (Boscamnant, La Génétouze). La conservation exceptionnelle de vestiges de litre funéraire, non seulement à l'intérieur, mais aussi à l'extérieur de l'église, donne un intérêt archéologique supplémentaire au monument.